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ASH Rhône Nord
17 décembre 2011

Réunion pédagogique (RP1) le 30 novembre 2011 à l'école de la Chartonnière

Thème : De l’intégration à l’inclusion

 Demande de l’IEN aux enseignants de CLIS de Villefranche: Rédiger un « état des lieux » de l’inclusion ; évaluer de manière quantitative et qualitative les inclusions dans nos écoles.

Nous souhaitons répondre par une approche essentiellement qualitative portant sur les pratiques inclusives afin de faire apparaître les caractéristiques d’un processus en cours de réalisation.

Nous avons tenté de réfléchir sur les paramètres d’une pratique inclusive et d’en dégager des pistes de questionnement qui ne seraient que le début d’une étude bien plus conséquente sur l’inclusion.

***

Mise au point sur les concepts : Définitions proposées par Jean 

Dans une société, un groupe social, quelles que soient ses caractéristiques (dimension, vocation…) l’intégration est une disposition par laquelle la majorité, se reconnaissant elle-même comme adéquat au fonctionnement social parce qu’elle en fixe les règles implicites et explicites sur la base de sa culture dominante, cherche à ménager des places pour ceux qu’elle considère comme hétérogènes. Elle consent pour cela à reconnaître l’altérité des membres hétérogènes et prévoit pour eux des modalités d’adaptation et de compensation. L’effort est  alors essentiellement porté par ceux qui sont marqués par l’hétérogénéité auxquels des aides individualisées plus ou moins reconnues comme des droits sont accordées.

L’inclusion est une forme d’organisation sociale qui prend en considération l’extrême variabilité des allures de vies des membres de la société. Une société inclusive s’appuie sur des valeurs et une culture lui permettant de définir ses modes d’organisation de sorte qu’ils englobent dans la participation à la vie sociale l’ensemble des membres de cette société sans acception de l’apparence, de la performance ou des mérites supposés de chacun. L’effort est alors essentiellement porté par l’ensemble du corps social qui ne nie pas l’altérité mais la reconnaît comme une richesse suscitant l’inventivité nécessaire au franchissement des obstacles à la participation de tous.

et lecture d’un article du professeur Eric Plaisance dont voici les grandes lignes (LIRE L'ARTICLE COMPLET) :

Intégration liée à l’arrivée des immigrés en France après la 2è Guerre mondiale.

●      Tentation de l’assimilation de l’étranger, absorption dans le tout, neutralisation.

●      Quand on n’est pas dans l’assimilation, maintien des caractéristiques de base

80’s intégration collective sur le plan du handicap

1999 Droit fondamental à la scolarisation de tout enfant

Scolarisation = droit, accueil = devoir

La solidarité est d’abord basée sur les similitudes, solidarité organique

 ●      Inclusion, éducation inclusive (limites technique ? ex : rampe d’accès !)

Peut-on parler d’élèves « intégrables » ? « non intégrables » ? sont ils dans ce cas là en posture de « visiteurs » ?

KRISTEVA « lieu pour les sans papiers de la petite enfance »

Inclure les personnes dans l’espace public à condition d’aménager le parcours.

Isolement du lieu inclus mais fermé sur lui-même ?

●      Placement dans un lieu clos sur lui-même, isolé de l’extérieur

●      Rejet  toujours possible « exclusion de l’intérieur », sujets ségrégés

●      Affiliation ?

« synergie » des professionnels ?

 VOIR AUSSI UN ARTICLE D'ERIC PLAISANCE PARU DANS LA REVUE "FAIRE FACE" EN NOVEMBRE 2011

***

Mesure du temps de  SMO (Scolarisation en Milieu Ordinaire) = quantification actuelle de l’intégration alors qu’il y a bien d’autres critères à prendre en compte. Il est utile d’aller au-delà de la simple quantification du temps passé par les élèves des dispositifs CLIS et ULIS dans les classes ordinaires. Leur seule présence ne suffit pas à affirmer qu’ils sont bénéficiaires de pratiques inclusives en particulier aux plans pédagogique et didactique. De plus, des pratiques inclusives ne peuvent limiter leur ambition à modifier les conditions de scolarisation des élèves en situation de handicap. Elles ne sont inclusives que si elles modifient tout le fonctionnement de la classe en particulier les conditions d’apprentissage de tous les élèves.

Quelles sont les pratiques inclusives chez  les collègues ? 

> grille d’entretien ? (voir pistes pour cette grille plus loin)

Emelyne : au collège, des profs adaptent beaucoup car (piste possible) il y a un écart tellement grand entre les élèves de l’ULIS et ceux des classes de SMO que du coup les profs ont lâché prise et trouvent facilement du positif

Nathalie : certains élèves ont la posture d’ « auditeur libre » en SMO ; c'est-à-dire des objectifs très différents des autres élèves mais ils ont leur place quand même.

Comment mesure-t-on les apprentissages ? Qui le fait ?

Emelyne : au collège c’est très clair, puisque c’est le prof de SMO qui remplit le bulletin scolaire.

Julie : Alors qu’en CLIS les collègues s’estiment souvent moins responsables des apprentissages réalisés par l’élève en SH et se reposent sur l’enseignant de la CLIS comme « garant » des progrès de l’élève.

Remarque sur les emplois du temps : quand l’enfant n’est pas tout le temps à l’école, on alourdit la difficulté quand on lui fait suivre partiellement une matière en SMO. Veiller à éviter cela car le morcellement est déjà présent partout.

Yannick : quand il y a trop de décalage entre l’élève et le groupe potentiel d’accueil, quel intérêt pour l’élève ?

Jean : Quand l’élève va en SMO,  c’est parce que l’élève est capable OU parce qu’on l’a éduqué, préparé pour pouvoir aller en milieu ordinaire ?

Evolution constatée du comportement des collègues ,  + la bienveillance est grande, + les élèves sont  en réussite

Bénéfice pour l’ensemble de la classe (adaptations)

 L’inclusion serait donc une visée sur le chemin de laquelle on peut actuellement plutôt parler de pratiques inclusives car c’est un processus qui permet que chacun trouve sa place.

 Mesure quantitative de l’inclusion ???  > Ne dit rien de la dimension de préparation en CLIS ? en ULIS ?

 Emelyne : comment on prépare les élèves, comment on prépare les enseignements, les enseignants à réaliser des pratiques inclusives ?

 Par exemple, en ce qui concerne l’évaluation : Pour une pratique inclusive de l’évaluation il faut d’abord abandonner les évaluations sommatives, mais ne garder que les évaluations formatives.

Postulat : ils apprennent. OUI MAIS QUOI ???

L’« Unité » d’évaluation doit être modifiée, il faut voir le verre à moitié plein et non pas à moitié vide !

 La notion d’INCLUSION : concerne toute la communauté scolaire

CLIS/ULIS : classe qui inclut les élèves, « classe ouverte »

Pratique inclusive de la CLIS elle-même : comment ensuite « ré-inclure » l’élève dans sa classe ?

Une pratique momentanément excluante peut en fait viser l’inclusion.

Exemple de Yannick : Elève très agité,  enfant porte-symptôme qui gène toute la classe, on peut le sortir de la classe ordinaire pour permettre un temps d’apaisement en CLIS)

Jean : Ce sont les PE ordinaires qui sont spécialisés pour la tranche centrale de la courbe de Gauss de la mesure de l’intelligence… ! (Pour ceux qui veulent comprendre ce paradoxe, voir le blog de Jean : http://ecolatre.blogspot.com/2011/07/de-quoi-lenseignant-specialise-est-il.html )

Hervé : Ecole « inclusive » : serait intéressant qu’elle bénéficie à 100% des  élèves et non pas seulement à ceux qui sont « labellisés handicap ».

Moins de pression institutionnelle en spécialisé.

Actuellement > pratiques d’intégration mais certains éléments laissent penser qu’on tend vers des pratiques inclusives.

 Pour amener à l’inclusion

●      identifier les obstacles (craintes etc…)

●      identifier les points d’appui (quand certaines personnes acceptent, effets positifs)

 Amandine : pratique inclusive généralisée dans l’école = tutorat, par exemple.

Les pratiques qui sont des vecteurs de pratiques inclusives sont des pratiques à généraliser.

Le modèle frontal, transmissif ne fonctionne pas (même en ordinaire !). Il faut trouver autre chose… 

ELEMENTS POUR CONSTRUIRE UNE GRILLE  QUI SERAIT DESTINEE A L’EVALUATION DE L’INCLUSION : (1ères pistes)

Evaluation  des connaissances acquises par les élèves en SH, comment se réalise-t-elle ?

Interactions entre élèves, entre l’enseignant et les élèves ?

Comportement de l’élève en SH ? (plus ou moins de troubles ?...)

« satisfaction » de l’enfant sur ce temps là ?

des autres élèves ?

de l’enseignant (mise en réussite ? perception des élèves différente ?...)

de la famille (progrès en autonomie, bien-être… ?)

Comment cela se passe sur les temps péri-scolaires ? (cantine, récré… ?)

Qu’est-ce qui vous parait difficile ? (obstacles)

Qu’est-ce qui vous parait facile ? (appuis)

Chez les collègues qui accueillent facilement, quelles sont leurs pratiques pédagogiques ?

Quelle place tient la CLIS dans les textes ? (projet d’école… ) ?

Quel temps de réunion interne est passé à parler de l’inclusion ? (réunion d’équipe, conseil des maîtres… )

de réunion de circonscription ?

Quelle place dans l’offre de formation ?

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